Notre-Dame de Quézac, un sanctuaire aux mille couleurs divines

Quézac. A l'évocation de ce nom, nous pensons tous à cette bouteille d'eau gazeuse produite en Lozère. C'est dans le Cantal que je vous donne rendez-vous. Non pas pour vous parler de production commerciale, mais pour vous faire découvrir un petit sanctuaire haut en couleur et que j'aime beaucoup:

Notre-Dame de Quézac en Châtaigneraie. 

L'abbé Claude, l'abbé Emile, les Sœurs de Notre-Dame de la Salette et les bénévoles nous y attendent, alors, on y va ? 

Voici la vidéo très différente de celles que je vous propose d'ordinaire car j'ai réalisé celle-ci presque entièrement tout seul de façon exceptionnelle en l'absence de Justin derrière la caméra. Mais le résultat est sympa et je ne m'en suis pas trop mal sorti ! Regardez et dites-moi...

C'est à 5 petits kilomètres de Maurs charmant village de plus de 2000 habitants que se cache le Sanctuaire Notre-Dame de Quézac. 

L'église en borts de route est d'architecture typiquement 19^ème siècle. Elle ressemble à toutes ces églises "neuves" et élégantes que l'on a construit pour évangéliser la France au 19^ème siècle.

Plan en croix latine avec un chœur, deux transepts et un nef plutôt courte. Le clocher est élancé et lui aussi est élégant. Nous sommes bien dans une église plutôt récente dans l'histoire. 

L'intérieur lui, est remarquable ! Des fresques et des peintures recouvrent entièrement les murs et les voûtes de l'église !

Que c'est beau !! J'aime beaucoup !

Les couleurs sont vives et bigarrées. L'abbé Claude Rul, originaire du Tarn, m'attend pour me raconter l'église. Cette église dont il fut recteur durant de nombreuses décennies. Cette église qu'il aime tant. 

Le tournage le bloque complètement et c'est pour lui, si réservé, une très grande épreuve que de parler face à la caméra. Il est terrorisé, le pauvre. Avec abnégation, il prend sur lui et dévoile quelques secrets, tant il a à cœur de partager sa magnifique église. J'essaie de ménager autant que je le peux le saint homme et je tourne de très courtes séquences pour limiter son exposition face à l'objectif.

Mais parlons de l'église. Le Père Claude me raconte que le sanctuaire existe depuis le Moyen-âge. L'église primitive du début du 14^ème siècle trop petite, a été détruite pour rebâtir au même endroit l'édifice actuel consacré le 3 septembre 1887 par M^gr Baduel, évêque de Saint Flour.

En 1925, le peintre Toulousain Jean NINGRES viendra durant trois ans, réaliser les peintures et les fresques, donnant ainsi ce caractère exceptionnel, plein de vie et haut en couleur de cette église si particulière.

Tout au long des murs, la vie de la Vierge Marie est racontée en de jolies peintures.

C'est vraiment beau !

L'Abbé Claude nous détaille quelques-unes des représentations, comme celle de la naissance de Marie.  

Le Père nous fait remarquer qu'il s'agit là du premier bain de la Vierge.

Sur cette peinture, la scène se déroule dans une chambre.

Anne, la mère de Marie est alitée et a les mains jointes montrant ainsi qu'elle est en pleine prière d'action de grâce. 

Aux pieds du lit, une servante non voilée, tient l'enfant auréolé qui a lui aussi les mains jointes et dont un des pieds trempe déjà dans la bassine pleine d'eau.

Une autre servante entre dans la pièce portant un plateau.

Joachim, son époux, père de Marie, est absent de la composition ce qui semble normal puisque la naissance et les soins des enfants étaient prodigués par les femmes et les servantes.

Ce n'est que II^ème siècle que les grands-parents de Jésus sont mentionnés dans le Protévangile de Jacques (le Mineur).

Ces textes nous disent que ce couple était stérile. Anne fait alors le vœu de consacrer à Dieu son enfant à naitre.

C'est ainsi que Marie fut confiée au temple de Jérusalem dès ses trois ans pour y être éduquée en tant que vierge consacrée.

Autre belle scène que j'aime beaucoup, l'Annonciation. 

Marie désormais adulte est à genoux en prière dans une pièce. Cette pièce est sous des voûtes soutenues par des colonnes qui font penser à un cloître et d'où on aperçoit dans un patio, un jardin intérieur luxuriant fermé par un mur de briques.

Face à elle, l'Archange Gabriel. Jeune, souriant, coiffé à la mode des années 1920, auréolé lui aussi, vêtu d'une tunique rouge, les ailes abaissées, il tient dans sa main gauche une branche de Lys blancs, symboles de pureté, tandis que son bras droit et son index sont levés montrant ainsi qu'il est en train d'annoncer la nouvelle à la jeune Vierge. Devant lui, une aiguière non brisée sujette elle aussi à interprétation contient elle aussi une branche de Lys blancs.  

Marie fixe l'ange. Son regard est doux. Ses deux mains sont levées. Elle vient très certainement de prononcer son consentement, le Fiat, c'est à dire, "qu'il en soit fait ainsi" en latin. 

Au dessus d'elle, une colombe symbolisant le Saint-Esprit émet des rayons qui viennent sur Marie. Cela illustre les écritures qui nous disent:

"L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c’est pourquoi celui qui va naître sera saint, et il sera appelé Fils de Dieu. (...)"

Le texte continue : 

Et voici qu’Élisabeth, ta cousine, a conçu, elle aussi, un fils dans sa vieillesse et elle en est à son sixième mois, alors qu’on l’appelait : ‘la femme stérile’.
Car rien n’est impossible à Dieu. » Marie dit alors: "Voici la servante du Seigneur, que tout se passe pour moi selon ta parole."

La "Visitation" c'est aussi une superbe peinture que je veux vous montrer.  

Voici l'histoire: Marie, qui porte les mêmes vêtements blancs et bleus se trouve face à une femme âgée, sa cousine Elisabeth. Comme le lui a annoncé l'archange, elle est enceinte de plus de 6 mois. Tout comme Anne, la mère de Marie, Elisabeth était également stérile.

Son mari, le lévite Zacharie, avait lui aussi reçu la visite de l'Archange Gabriel dans le Temple dont il était Grand-Prêtre. Doutant des paroles de l'ange qui lui annonçait qu'il allait devenir lui aussi  père malgré son âge avancé, l'ange le frappa de stupeur et Zacharie devint muet jusqu'à la naissance de l'enfant. 

Les Ecritures nous disent ensuite que Marie resta chez Elisabeth pour la soutenir et pour l'aider jusqu'à ce qu'elle mette au monde un fils. C'est en écrivant le nom qu'il lui avait choisi sur une tablette : "Jean" (Yohanan - Yahvé fait grâce) que Zacharie retrouva l'usage de la parole. De joie, il se mit aussi à chanter un magnifique chant d'action de grâce: le "Cantique de Zacharie", que l'on chante tous les matins pour les laudes.

Quand à l'enfant, Jean, cousin de Jésus et dernier prophète, il deviendra la voix qui crie dans le désert, aura des disciples près de Béthanie et baptisera dans le Jourdain d'où son nom que vous connaissez tous:  Jean le Baptiste. 

Lorsque nous fîmes les prises de vues, le ciel nous offrit un superbe spectacle en projetant les rayons de lumière du soleil bigarrée au travers un des vitraux du transept. 

Dieu que c'était beau !! Là je peux même dire que c'était Divin ! 

Regardez comme c'est superbe 

J'aime tellement ces moments, ces cadeaux du ciel ! 

J'aime beaucoup cette église, ! partout où je regarde, je vois de la beauté.

Dans la nef tout au dessus des colonnes, sont figurés quelques principaux sanctuaires dédiés à la Vierge Marie un peu partout en France, qu'ils soient régionaux comme la Basilique Notre-Dame des Miracles à Mauriac dans le Cantal ou Notre-Dame de la Pitié à Chaudes-Aigues, toujours dans le Cantal où un peu plus éloignés comme Rocamadour. 

Depuis peu, le sanctuaire est devenu "Sanctuaire diocésain" et l'évêque de Saint-Flour M^gr Didier Noblot, reconnaissant ainsi ce haut-lieu de dévotion, veille à son bon fonctionnement.

Il est géré par un recteur, le Père Emile Bationo, curé de la Paroisse de Maures en Châtaigneraie tout proche.

L'un et l'autre ont eu la gentillesse de me confier face caméra leurs visions et leurs ressentis pour ce beau sanctuaire. 

Pour M^gr Noblot, ce sanctuaire est un lieu vocationnel, un lieu où on peut entendre au fond de soi l'appel de Dieu. C'est un lieu de rencontres, de consolations.

Pour l'abbé Bationo, c'est avant tout un lieu de Paix, de couleurs et ferveurs où on se sent bien accueillis avec bienveillance notamment par les Sœurs de Notre-Dame de la Salettes. 

C'est dans l'Isère suite à l'apparition de la Vierge à deux jeunes bergers Maximin et Mélanie, le 19 septembre 1846 à la Salette que la congrégation naitra. 

C'est en décembre 2008 que les Sœurs de la Salettes arrivèrent à Quézac. Elles prirent le relais des Oblates Bénédictines d'Albi qui avaient entre-autre en charge l'orphelinat de Quézac tout comme celui d'Albi. 

Si elle ne s'occupent plus des enfants orphelins à Quézac, les religieuses ont pris la tête des deux maisons du Sanctuaire:  La Maison Béthanie et la Maison Notre-Dame.

La Maison Notre-Dame située tout contre le sanctuaire a en charge des résidents d'un certain âge ainsi que les novices qui y viennent chaque année passer à Quézac plusieurs mois. 

Elle est dirigée par Mère Elisabeth Guiboux grâce à qui j'ai pu faire ce beau reportage. 

Dès 2024, en plus de Madagascar, les jeunes novices viendront de plusieurs pays et devraient être plus d'une vingtaine à séjourner dans le Cantal.

Cette année, moins nombreuses, elles ont pourtant fait sensation dans la paroisse et au Sanctuaire de par leur gentillesse et leur disponibilité.

J'ai eu la chance de participer avec elles à plusieurs offices religieux dans la chapelle de la Maison Béthanie ou au Sanctuaire.

Mère Elisabeth est une très bonne musicienne, une excellente professeur de musique et de chants et toutes ont de très belles voix.

N'en déplaise à sa modestie, une qui a aussi une très belle voix, c'est Mère Louisette Soazandry. 

Elle est supérieure de la Communauté de la Maison Béthanie et animatrice pastorale. 

Je vous invite à écouter le très beau cantique en malgache qu'elle interprète dans la vidéo. Sa voix est pure et mélodieuse.

Elle m'avait invité à retirer cette séquence du reportage mais je trouve qu'elle reflète l'âme et l'esprit des Sœurs de la Salette: simplicité, bienveillance, positivisme.

Bref ce chant fait un bien fou, on sourit et on se sent apaisé après l'avoir entendu. Voilà un autre beau moment que j'ai adoré vivre !

La Maison Béthanie et les Sœurs de la Salette proposent un accueil pour les pèlerins, qu'ils soient en groupes ou en individuels.

Sur réservation, on peut y manger, dormir et organiser des conférences, des séminaires ou des réunions. Elles sont très bien équipées pour cela et les chambres à petits ou grands lits sont simples mais coquettes et confortables. 

Elles sont soutenues par une vingtaine de bénévoles qui se relaient afin de les aider dans les différentes tâches que ce soit pour l'entretien des bâtiments, des extérieurs, de la cuisine et des animations, tels les très sympathiques et généreux Roger ou Serge.

Tous deux, comme tous j'en suis sûr, ont beaucoup de joie à faire don d'une partie de leur temps et de leurs savoir-faire aux Maisons et au Sanctuaire. 

D'autres bénévoles qui ont aussi leur importance, ce sont ceux de l'Association des Amis du Sanctuaire Notre-Dame de Quézac en Châtaigneraie. 

Raymonde Pechoultres que j'ai rencontré m'explique que depuis plusieurs décennies, l'association restaure et entretien le site.

Ainsi après les peintures dont les avant/après sont spectaculaires :

L'association a aussi restauré dernièrement le Calvaire qui se trouve sur le perron du presbytère. 

Leur prochaine réalisation pour laquelle ils ont besoin d'aide, c'est la continuation de la réfection des grands vitraux du chœur. 

Pour les futurs mécènes, l'association qui est reconnue d'Utilité Publique peut délivrer les reçus fiscaux ainsi pour les sommes versées inférieures à 1000€, vous pourrez retirer 66% de votre déclaration...

Ainsi, ce Sanctuaire du Cantal est un lieu de vie, où l'on vit et qui apporte la vie. 

Depuis la fin du Moyen-âge, on vient y prier Notre-Dame pour recevoir la vie.

Celles d'enfants à naitre pour les femmes en quête de devenir mères. 

Celles pour guérir et sauver les vies des enfants malades que l'on vient confier aux bons soins de la mère de Dieu.

Celles des pèlerins, en quête de sens pour leur vie, souvent dévorée par le stress professionnel, de l'angoisse d'un examen à venir, d'une vie que l'on trouve triste et difficile ou d'une maladie. 

Ici en effet, on ne se sent pas seul. Après quelques minutes de silence, si on ouvre son cœur, on sentira une présence bienveillante.

Une voix qui nous dit tout bas, "je suis là", puis une autre voix qui chuchote en nous : "n'aie pas peur".

Ainsi la Bonne Mère nous a ouvert son cœur de maman et c'est avec ce même cœur qu'elle intercède pour nous auprès de son fils aimant et qui ne lui refuse rien. 

Alors, tout comme je l'ai fait, laissez vous aller, laissez vous imprégner de ce lieu, de ces prières qui se mêlent aux vôtres, laissez-vous gagner par toutes ces couleurs, par la lumière, par l'espérance et tout compte fait, laissez-vous gagner par la vie.

Je tiens à remercier chaleureusement Mgr Noblot, le Père Emile et le Père Claude pour leur disponibilité et leur patience. Je remercie tout aussi chaleureusement mais aussi fraternellement toutes les sœurs de Notre-Dame de la Salette et en particulier Mère Elisabeth et Mère Louisette grâce à qui ce reportage a pu se faire. Tous les bénévoles que j'ai pu rencontrer, des personnes formidables qui permettent par leurs aides très précieuses à ce lieu d'être et de vivre.

Si ce reportage vous a plu, merci de nous soutenir en le partageant un peu partout sur les réseaux sociaux et ailleurs, et à en parler à vos amis pour nous aider à nous faire connaître encore plus.  Merci beaucoup 😉😘

Vidéo (caméra, drone) et photos (sauf mentions contraires) : Justin BONNET

Pour s'abonner à la page Facebook du blog et nous suivre en cliquer sur:

 https://www.facebook.com/blogdedansdehors/

à ma page Instagram en cliquant sur:

https://www.instagram.com/christianalbi/

• Tél : 04 71 46 78 31
• bethanie.quezac@orange.fr