31 Août 2020
Ambialet, nom et site magique pour de nombreux voyageurs. Mais qui connait l'histoire et les secrets de ce prieuré perché au sommet de ce mont suspendu au dessus du Tarn ?
C'est ce que je vous propose de venir découvrir avec moi aujourd'hui, Gérard et Jean-Marie vont nous raconter sa grande et sa petite histoire, nous ouvrir des portes fermées au public et nous montrer une partie de son trésor caché....
Pour commencer, la vidéo qui fait du bien. Mettez un casque, montez le son :
Alors, on y va ?
En tant que tarnais, je connais Ambialet depuis tout jeune.
C'est la sortie dominicale des beaux jours ou des soirées.
Combien de fois y suis-je allé pour y boire un verre sur la terrasse d'un café le soir venu ?
Je ne compte plus les fois où je suis "monté" au prieuré, pour rentrer faire un tour dans l'église et aller au bout des rochers pour admirer en fin d'après-midi la sublime vue qui domine le village et la rivière.
C'est splendide !!
J'ai, il y a fort fort longtemps, fait visiter en tant que guide ce lieu un peu mystérieux, dont je ne percevais pas alors la valeur.
Les gens regardaient plus la vue qu'ils n'étaient vraiment intéressés par le bâtiment...
Peut-être sentaient-ils inconsciemment que je n'étais pas encore très à l'aise avec l'Art Roman ?
Ce qui les préoccupait le plus, c'était de trouver le plus beau point de vue et de faire la plus belle photo ! Pourtant, à cette époque, il n'y avait ni les portables ni les tablettes...
Depuis quelques années, maintenant, j'ai la chance et le bonheur de connaitre Gérard, président de l'association Mato Grosso et Aurélie qui en est la trésorière.
Ce sont des personnes formidables que j'apprécie beaucoup.
L'association Mato Grosso est pour résumer, l'association créée par et pour le Tiers Ordres Régulier des Franciscains, à qui le couvent du sanctuaire Marial Notre-Dame de La Drêche et le prieuré Notre-Dame de l'Auder ont été confiés en tant que héritière du Père Clausade qui les acheta au 19ème siècle.
Ces deux sites privés appartiennent depuis à cette association.
à Ambialet et à La Drêche avec Gérard Cadars, président de l'association Mato Grosso
Souvenez-vous, Gérard nous a fait visiter avec beaucoup de gentillesse, le tour de ronde situé sur le toit du sanctuaire d'ordinaire fermé au public, lors de mon tout premier reportage vidéo pour le blog qui était sur le carillon de La Drêche, il y a déjà 3 ans.
VISITE PRIVÉE DU CARILLON DE LA DRÊCHE - www.dedans-dehors.com
Dimanche 13 août ensoleillé et très très chaud. Je me décide enfin à aller visiter le carillon du sanctuaire Marial Notre Dame de La Drêche qui surplombe magnifiquement Albi. Depuis 2005, Co...
http://www.dedans-dehors.com/2017/11/visite-privee-du-carillon-de-la-dreche.html
Aujourd'hui, il m'a donné rendez-vous au pied du Chemin de Croix, pour me faire vraiment découvrir et aimer le prieuré d'Ambialet.
Il n'est pas seul, Aurélie Viguier est dans l'ombre, et Jean-Marie Gravier, président de l'Association Sport Culture Loisirs d'Ambialet (ASCLA) est aussi là pour me donner quelques informations complémentaires, accompagné par son épouse.
Gérard et Jean-Marie au pied de la dernière station du Chemin de Croix d'Ambialet et cachées derrière les feuillages, Aurélie et Mme Gravier
Le Chemin de Croix est un des chemins d'accès au prieuré qu'empruntent les nombreux visiteurs. Il part du bas du village, derrière le café de la place et arrive juste en dessous de la chapelle au sommet de la colline.
Il faut de bonnes chaussures et être en bonne condition physique pour le faire, ce qui n'est pas mon cas et comme je n'aime pas marcher de toute façon, je me rend donc au prieuré par la route et en voiture...
Nous remontons vers le sanctuaire pour faire une première halte devant un arbre remarquable, un auder.
Souvent écrit par le passé de la façon occitane, Oder, l'auder du prieuré d'Ambialet est vraiment un arbre remarquable.
Pour parler de l'espèce, prenons la définition trouvée sur internet :
Phillyrea latifolia (ou Filaire à large feuille1) est un arbuste méditerranéen anémophile de la famille des Oleaceae.
Il appartient au genre Phillyrea qui regroupe trois espèces, les autres étant Phillyrea angustifolia et Phillyrea media.
C'est une espèce assez proche de l'olivier europée
1Larousse des arbres et arbustes
La légende raconte qu'il fut ramené et donné au prieuré lors d'une croisade vers Jérusalem par un croisé venu rendre grâce à Ambialet au 12ème siècle.
L'arbre aurait donc plus ou moins 800 ans !!
Mais ce qui est marquant, ce que d'ordinaire, c'est un buisson et non un arbre de cette ampleur et ce malgré la perte des trois-quart de l'arbre après un sacré coup de vent en 2013 qui n'a laissé que 25% debout...
Nous voici maintenant au pied des marches de l'église.
De là un magnifique panorama nous permet d'admirer le village et la rivière.
Le Tarn y fait un méandre de 3km, une boucle presque parfaite, tout autour de la presqu'île, si bien que parfois durant l'hiver et les inondations, cela devient une île pour quelques jours.
Mais le jour du tournage, aucun risque, la chaleur est bien présente et la rivière est très basse si bien que comme à l'accoutumée durant les beaux jours, les gens viennent s'y baigner et y faire du canoë le long de la vallée verdoyante.
Le célèbre géographe Onésine Reclus a écrit vers 1880: "Aucun isthme de France n'est si beau ; c'est un monde profond qui doit tout à lui-même"
A la boucle du méandre, les deux bras du Tarn ne sont qu'à quelques mètres l'un de l'autre.
Une jolie centrale hydroélectrique ressemblant à un petit château a été construite par le Saut du Tarn, entreprise métallurgique installée le long du Tarn à Saint-Juéry en 1920. Sur la cheminée de l'usine, les initiales ST le rappellent.
Celle-ci appartient désormais à EDF qui l'ouvre de temps en temps pour la faire visiter.
Si ce sujet vous intéresse, je vous invite aussi à aller visiter le Musée du Saut du Tarn à Saint-Juéry, c'est vraiment génial à faire et passionnant !
De là, Jean-Marie en profite pour me raconter qu'au haut moyen-âge, Ambialet était une place forte extrêmement fortifiée plus importante qu'Albi. D'ailleurs après l'appartenance du site aux Comtes de Toulouse, la famille des Trencavel était seigneurs et Vicomtes d'Ambialet et d'Albi.
C'est dans l'ancien château qui faisait face au prieuré que le Comte de Toulouse a rencontré le chef des croisés catholiques Simon de Montfort en 1210.
On raconte que Raimond VI tenta de l'empoisonner, ce qui ne facilita pas les relations entre les deux hommes par la suite comme on peut s'en douter...
Pas moins de 6 à 7 castelas, petit fortins, barraient la rivière le long des flancs des deux collines et sur le terre-plein entre les bras de la rivière:
Le fort du Catelas, le fort du Roy, le fort de Roquetaillade, le fort de Lacapelle, le fort de Moncabrière, le fort de Peyrole, le fort de Saint-Gilles...
Montons maintenant vers l'église Notre-Dame
Avant d'y entrer, Gérard me fait remarquer les très belles colonnes romanes qui ornent le portail.
Elles sont toutes sculptées. Un des chapiteaux montre un filet, un oiseau, une grenouille, et bien caché pratiquement contre le mur, un archer prêt à tirer !
Vraisemblablement, ces chapiteaux tous sculptés sur les quatre faces, sont du remploi et sont plus vieux que le portail.
Le portail et les détails d'un des chapiteaux sculptés
Pour celles et ceux qui aiment l'Art Roman et pour ceux qui ne la connaissent pas, l'église est superbe!
Une nef bien haute pour l'époque, deux collatéraux, un tout petit transept à peine marqué, une abside et deux absidioles composent cette belle église.
Il faut pourtant imaginer que comme pour la plupart des églises romanes, les murs intérieurs étaient couverts d'enduits peints.
Cela sera le cas pour Notre-Dame de l'Auder à Ambialet jusqu'aux années 50/60, période durant laquelle le Père Jacques ALBERT, alors élève-novice, participera au décroûtage des murs pour laisser apparaître les pierres.
L'église actuelle date du 12ème siècle mais il y a des écrits qui parlent du site dès le 8ème siècle.
On pense que c'est un ancien site celte puis romain qui aurait été christianisé.
Le nom Ambialet viendrait selon les experts du celte Ambi Letto qui voudrait dire soit flux autour, soit anneau autour.
Ce sont les moines bénédictins venus de la puissante abbaye saint-Victor de Marseille qui ont reconstruit l'église au 12ème siècle.
Ils y resteront pratiquement jusqu'à la Révolution française.
A partir de ce moment-là, le prieuré tombe en ruine.
En 1860, le Père Charles-Henry Clausade, en tournée dans les églises du Tarn pour recueillir des dons pour la reconstruction du Sanctuaire Notre-Dame de La Drêche arrive à Ambialet. Le curé du village lui montre alors cette ruine.
Le Père tombe sous le charme du site et décide d'acheter les ruines et les dépendances du prieuré en 1865 pour y fonder, après avoir lancé les restaurations nécessaires, un noviciat pour former les futurs moines franciscains du Tiers Ordre Régulier, Tertius Ordo Regularis Sancti Francisci (T.O.R), ordre qu'il vient de restaurer en France en 1864. Il sera d'ailleurs lui-même, le premier novice du prieuré d'Ambialet.
Il reconstruira en grande partie les bâtiments pour beaucoup largement écroulés.
Après son noviciat à Ambialet, il fait sa profession dans l'église Notre-Dame de l'Oder, le 24 avril 1867 et prend dès-lors pour nom de religieux, François-Marie.
Vestiges médiévaux ou création du 19ème à la Violet le Duc, des créneaux et un large vitrail aujourd'hui disparus, apparaissent sur les anciennes photos prises à peine quelques années plus tard après la restauration du site par le Père Clausade.
L'église est simple de par la pureté de l'Art Roman, elle dégage une très belle et douce énergie.
Il fait bon venir s'y poser quelques minutes dans le silence...
Lors du solstice d'hiver (et un peu celui de l'été) le soleil se trouve aligné face l'oculus au dessus de la porte d'entrée et vient alors déployer sa lumière pile au dessus de l'autel...
Durant l'été, comme j'ai pu le voir moi-même, vers 11h, le soleil se trouve pile dans l'axe de l'abside et vient magnifiquement éclairer les vitraux.
au solstice d'été
Autres jolis vitraux de l'église, celui du Sacré-Cœur qui date de la période de la reconstruction du 19ème siècle ainsi que celui dedié à Saint Jean l'évangéliste, vestiges du passage durant quelques temps à Ambialet des frères de Saint Jean.
Je suis très sensible à la lumière qu'ils diffusent. Les sites s'en trouvent magnifiés vous ne trouvez pas ?
Dédicacée sous le vocable de Notre-Dame de la Volte (la boucle) la chapelle du prieuré prit au 12ème ou au 13ème siècle, le nom de Notre-Dame de l'Auder (Oder en occitan) dont on peut voir la belle statue dans l'église.
Je la trouve vraiment très belle. Pas vous ?
Chose bizarre et peu conventionnelle, l'Enfant Jésus a le bras tendu...
Gérard m'explique qu’abîmée au fil du temps, le bras est tombé et la personne qui a réparé la statue a mal recollé le bras qui désormais ne bénit plus.
J'aime beaucoup le côté un peu naïf de la statue, très tendre et avec ses rondeurs toutes douces et en somme toutes maternelles.
Gérard, m'invite ensuite à rejoindre une petite chapelle fermée à clé où il me réserve quelques surprises...
La nouvelle chapelle dans l'ancienne sacristie avec l'autel et l'ambon fabriqués à partir du tronc de l'auder tombé en 2013
Très exceptionnellement pour nous, Gérard a disposé sur l'autel fait à partir d'une partie du tronc de l'auder tombé en 2013, trois fabuleux objets cultuels d'ordinaire protégés ailleurs et très rarement montrés au public :
Une statue de Notre-Dame de l'Auder, une monstrance-reliquaire et un fabuleux encensoir !
Tout d'abord, la statue. Elle date du 15ème siècle et avait à sa base une relique aujourd'hui disparue.
Elle tient un sceptre d'une main et porte l'Enfant-Jésus de l'autre.
Là, l'Enfant-Jésus à bien le bras levé pour bénir les personnes qui venaient vénérer la Vierge à travers cette statue.
Vient ensuite le reliquaire.
Une partie est du 15ème et l'autre du 17ème siècle.
Sur la base, on trouve le blason du prieuré, l'Auder.
Au centre de la monstrance, placée bien plus tard et dans un autre style, une relique de Saint-François d'Assise.
Un autre chef-d'oeuvre, le fabuleux encensoir.
Je suis tellement troublé de le voir (enfin) que j'en perds la tête ! Je dis et fais dire à Gérard ostensoir à la place d'encensoir...
Il est sublime !!!
Tout petit, il mesure 17 cm de haut pour un diamètre de 10 cm.
Il est ciselé tellement finement que c'est une vraie merveille d'orfèvrerie médiévale avec des personnages et des figures mythologiques comme l'Art Roman pouvait en produire sur les objets, sur les enluminures ou sur les sculptures des chapiteaux.
Tout en cuivre, Il date du 12ème siècle et représenterait la Jérusalem céleste selon la vision et les prescriptions de Théophile, moine du 12ème siècle, pour fabriquer des encensoirs.
Mais je préfère vous copier le descriptif scientifique qu'en a fait le Baron de Rivères (ça ne s'invente pas) pour la Société Archéologique du Tarn-et-Garonne dans une publication datée d'août 1869:
(...) au sommet, une tour pentagonale percée de fenêtres cintrées, qui surmonte trois petites tours également ajourées d'ouvertures carrées.
Au dessous, on voit six tours, alternativement rondes et carrées. Les tours rondes ajourées en partie inférieure sont surmontées d'une tourelle ronde percée de 8 ouvertures et terminées par une boule.
La partie à jour représente dans une des tours des griffons affrontés, séparés par des feuillages; dans une autre, on voit aussi des quadrupèdes à tête d'aigle affrontés; sur la troisième sont figurés deux personnages, également dans enroulement de feuilles. Les trois tours carrées possèdent aussi un toit imbriqué formant un pignon surmonté d'une boule.
La portion inférieure est ajourée; sur l'une d'elle, on voit un personnage assis sur un lion dont il ouvre la gueule. Ne serait-ce point l'image de Samson ?
La seconde tour offre la représentation d'une chimère coiffée d'un bonnet phrygien, enfin sur la troisième, est une dragon ailé à tête de léopard.
Passons sur la partie inférieure de l'encensoir, elle est d'une magnifique conservation et dorme un curieux enchevêtrement de figures humaines, de monstres, de cariatides, de quadrupèdes, d'oiseaux, de masques, de léopards et de têtes de lions. Dans ce petit espace, nous avons compté 13 figures enlacées dans des rinceaux de feuillage formant un ensemble très riche.
Le Baron de Rivières rajoute encore à la fin du descriptif:
(...) Il y avait jadis un prieuré dépendant du chapitre de la cathédrale de Montpellier; le dernier administrateur avant 1790 fur l'abbé de La Panouse.
Depuis la Révolution, cette église, bien que délaissée, était toujours l'objet d'un pieux pèlerinage où les paroisses voisines se rendaient tous les ans à l'époque de l'Assomption. Il y a peu d'années, Mgr l'Archevêque d'Albi a confié aux missionnaires du tiers-ordre de saint François le soin de cet antique sanctuaire.
Baron de Rivières, Membre correspondant de la Société archéologique de Tarn-et-Garonne.Le fabuleux encensoir médiéval d'Ambialet
Nous quittons la petite chapelle et retraversons le chœur l'église pour emprunter un nouvelle porte elle aussi interdite au public.
Nous sommes immédiatement accueillis par une très très jolie statue de saint-François d'Assise montrant ses stigmates, ces blessures pareilles aux plaies du Christ apparues miraculeusement sur son corps au cours de sa vie.
J'aime bien ce saint et sa vie, mon père en portait le prénom et moi aussi, puisque c'est mon 3ème prénom.
Nous nous retrouvons dans le cloître qui fut aussi appelé la cour des Pères après l'ouverture du noviciat des franciscains.
Il a très peu changé au fil des décennies.
C'est assez troublant de regarder ces photos sépia ou en noir et blanc et celles que nous avons pris durant notre reportage.
Fin 19ème, début du 20ème siècle, les franciscains étaient alors bien plus nombreux dans ce cloître...
Noviciat de 1866 au 18 avril 1903 date à laquelle comme partout en France, les religieux seront chassés d'Ambialet et vont se disperser.
L'école (petit séminaire ouvert à tous) installée parallèlement au prieuré par le Père Clausade le 20 novembre 1889, également fermée en 1903, rouvre le 25 septembre 1906 à la Jonquère en Espagne.
Puis la paix scolaire revenue, elle revint dans le Tarn pour ouvrir à Valence d'Albi en 1917 avant de revenir au prieuré d'Ambialet le 27 septembre 1919 tandis que le noviciat des frères était transféré au couvent de La Drêche, propriété privée du Père Clausade également.
Après avoir connu de belles années, l'école fermera définitivement ses portes à la fin de l'année scolaire 1962-1963.
Depuis, chaque année, les anciens élèves se retrouvent au prieuré pour la joie de se revoir et d'évoquer ensemble leurs souvenirs du plus dur aux plus cocasses.
En 2007, un nouvel élan est donné au prieuré avec la signature d'un bail avec l'Université américaine de Saint-Francis de Pittsburg en Pennsylvanie.
Depuis la rentrée universitaire de 2008, entre trente et cinquante élèves américains viennent dans le Tarn pour étudier différentes matières durant 6 mois.
L'un d'entre-eux, Eric Sepich est depuis revenu à Ambialet pour y devenir le directeur.
Avec son charmant accent américain, il raconte à notre caméra ses impressions sur Ambialet et son travail au prieuré.
Gérard et Jean-François nous mènent ensuite dans la partie la plus ancienne du prieuré, l'ancien réfectoire qui n'est pas ouvert au public.
Il a très peu changé au fil des siècles.
Il date très probablement du 12ème siècle, de l'époque où les bénédictins ont rebâtit le monastère.
Désormais, il sert de salle de séjour pour les élèves qui viennent s'y reposer.
J'adore cette visite !!
Nous passons ensuite par le portail privé de l'école pour nous retrouver derrière le cimetière des franciscains morts au prieuré.
Nous gagnons le bout des rochers à la lumière fabuleusement belle du soleil estival couchant.
Dieu que c'est beau !
Le panorama est spectaculaire.
Les hirondelles trissent (gazouillent) en chassant les nuées d'insectes volants.
Là dans la beauté de la nature préservée, Gérard me parle des actions de l'association Mato Grosso qu'il représente.
Pour la partie protection du patrimoine, associé d'ailleurs à la Fondation du Patrimoine, plusieurs partie du prieuré ont été restaurées, mais l'action continue. Les toitures de l'église ont été refaites il y a 50 ans avec de la Lauze des Monts de Lacaune.
Ferreuse, la lauze se dégrade très vite et commence à se détacher et en tombant abîme d'autres lauzes plus récentes. Il faut donc déjà la remplacer au plus vite.
Une souscription est lancée avec la Fondation du Patrimoine pour lever des fonds auprès du grand public, trouver des mécènes et protéger l'église.
La visite des lieux est libre et gratuite. Tous, nous pouvons avec un petit geste soutenir les actions de l'association en nous connectant au site internet de la Fondation du Patrimoine et permettre au prieuré de pouvoir être ouvert longtemps encore.
Quelques photos, encore quelques belles paroles.
Le reportage est fini mais personne n'a envie de quitter les lieux.
Nous avons tous implicitement envie de profiter encore durant quelques minutes de cette magie du moment qui opère en nous.
La lumière décline et il est presque 21 heures...
Il nous faut nous décider à rompre le charme et à clôturer ce reportage.
Mes yeux brillent par toutes ces beautés que j'ai pu admirer durant cet après-midi.
Mon cœur trésaille de joie par tous ces beaux moments partagés à Ambialet.
Plus qu'un beau site naturel, plus qu'une "Petite cité de caractère" dont le village peut être fier de pouvoir arborer le label, Ambialet et son prieuré font partie des lieux incontournables du Tarn car à la fois magiques, emblématiques et enchanteurs.
Toute personne qui vient à Ambialet ne peut qu'avoir un seul désir, celui d'y revenir très vite.
Je peux vous le confirmer.
Alors, on y va ?
Un grand merci à Gérard et Aurélie pour leur précieuse amitié, pour leur soutien sans faille et pour nous avoir permis de réaliser ce beau reportage. Merci de m'avoir appris à mieux connaitre le prieuré d'Ambialet, sa valeur et son histoire.
Merci beaucoup également à Jean-François, merci à Eric pour leur présence, pour leurs témoignages.
Merci à Monsieur Jean-Pierre DELON pour m'avoir autorisé à utiliser quelques clichés issus de son fabuleux ouvrage personnel et passionnant "Jean-Baptiste élève au prieuré d'Ambialet" d'où j'ai également pu piocher quelques précieuses informations.
Merci beaucoup aussi à Pierre GUILHEM pour m'avoir permis d'utiliser sa très très belle vidéo fait avec son drone que j'ai donc pu insérer dans mon reportage vidéo.
Merci aussi aux archives diocésaines pour m'avoir également transmis des photos issues de l'ouvrage "Sous le signe de l'Oder - Essai sur la restauration en France du Tiers-Ordre Régulier Franciscain".
L'église du Prieuré Notre-Dame de l'Auder est un site toujours vivant, la messe y est toujours célébrée le samedi après-midi deux fois par mois par le Père Hilario, franciscain du Tiers-Ordre Régulier de Saint-François d'Assise. Une belle petite communauté y prie en communion dans une atmosphère amicale, simple et bienveillante. J'aime y participer.
L'association Mato Grosso avec l'appui de la Fondation du Patrimoine, souhaite restaurer les toitures de la chapelle Notre-Dame de l'Auder d'Ambialet. Les ardoises ont rouillé et commencent à tomber, endomangeant ainsi les autres. Il devient urgent de les changer. L'association Mato Grosso a besoin du soutien généreux de toutes et tous pour mener à bien ce projet important et sauvegarder ainsi notre patrimoine exceptionnel.
Cliquez dessus pour voir la petite vidéo de présentation :
Chapelle Notre Dame De L'AUder À Ambialet
Aux portes de la cité d'Albi, dans le paysage exceptionnel de la presqu'île d'Ambialet, avec son isthme le plus prononcé d'Europe où il s'en faut d'une trentaine de mètres pour que la rivière...
https://www.fondation-patrimoine.org/les-projets/chapelle-notre-dame-de-l-auder-a-ambialet
Visite EDF - Centrale hydraulique d'Ambialet - Entreprise & Découverte
Découvrez la centrale EDF d'Ambialet ! A Ambialet, le Tarn fait une longue boucle de 3 km. Lorsque la rivière semble revenir sur ses pas, la presqu'île d'Ambialet n'a plus alors qu'une trentaine de
https://www.entrepriseetdecouverte.fr/visite/edf-centrale-hydraulique-d-ambialet/
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Calme et authenticité. Reconnectez-vous à la nature dans la Vallée du Tarn, prolongement des Gorges du Tarn. Retrouvez la presqu'île d'Ambialet, la station verte de Trébas, les paysages des Mo...
Passionné par le patrimoine, l'Histoire et surtout les personnes qui en font parti, mon grand plaisir c'est découvrir encore et encore et partager mes découvertes....
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