17 Septembre 2021
Lescure d'Albigeois. Située aux portes d'Albi, cette commune pâtie un peu de cette proximité immédiate avec la ville inscrite à l'Unesco. Pourtant, elle recèle de véritables bijoux médiévaux qui méritent d'y venir pour les étudier ou plus simplement les admirer. Pour cette visite privée, plusieurs lescuriennes et lescuriens nous attendent pour nous conter leur petite ville, ses charmes, ses secrets, ses atouts. Perso, je ne connaissais pas vraiment et vous ?
Non ? Cela tombe bien, je vous emmène en balade au fil des ruelles, alors, on y va ?
Pour tout voir et tout comprendre, voici la (très chouette) vidéo avec de très très belles images de notre nouveau drone:
Cette vaste commune de 14km2 va pour résumer, du Sanctuaire de La Drèche, à Albi et Saint-Juéry que la rivière Tarn sépare, d'Arthès, à la 2x2 voies de la Nationale 88 qui mène à Carmaux. Les albigeois connaissent tous les zones d'activités commerciales qui la bordent, mais peu connaissent l'histoire et le superbe patrimoine du bourg-centre, moi le premier.
Cela fait quelques temps que la Conseillère Départementale et Maire de Lescure, Madame Elisabeth Claverie, me demandait de venir faire un reportage sur sa ville pour aider à la faire connaitre un peu mieux. Sa gentillesse que j'apprécie et les monuments historiques m'ont convaincu.
De plus, maintenant que j'habite à deux pas, je joue presque à domicile 😁
Nous voici donc Justin et moi accueillis à Lescure où Madame le Maire nous présente un des lescuriens des plus enracinés, Pierre Pailhous.
Ce quasi nonagénaire, ancien professeur de gymnastique, porte beau ses 89 printemps !
Il est une des mémoires du village, et c'est avec beaucoup de gentillesse qu'il accepte de partir avec nous dans les ruelles de Lescure pour nous en raconter l'histoire ou plutôt les histoires.
Nous débutons par un des monuments des plus emblématiques, la Porte de l'Horloge.
Un petit peu d'histoire :
Cette tour défensive appelé aujourd’hui Tour de l'Horloge a très certainement été construite avec tout le système des fortifications de la ville au cours du 14ème siècle.
C'est alors l'une des entrées principales de la cité.
La tour est entièrement reconstruite en 1563, à l'époque des Guerres de Religions.
50 ans plus tard, en 1614 elle est de nouveau restaurée, pour prévenir de nouvelles attaques des Huguenots.
Cette tour fortifiée a maintes fois failli être démolie: par les Routiers anglais, par les protestants, lors d'un incendie en 1910 après avoir échappé à un projet de démolition en 1892 !
Cela aurait été dommage vous ne croyez pas ?
Pierre Pailhous nous mène le pas alerte vers la rue de la Gasquie.
Autrefois nous confie-t-il, c'était la rue des Pelharots, autrement dit, les négociants en pelhes, les chiffonniers. Beaucoup de rues ont été rebaptisées depuis, et certaines ajoute-t-il, portaient un nom que les gens leur donnaient mais qui n'était pas le nom officiel.
J'adore la toponymie. On apprend beaucoup de chose sur l'Histoire et l'économie passée sur les villes et les villages juste en regardant le nom des rues.
A Lescure on trouve encore beaucoup de noms évocateurs: rue du mur, rue du vieux four, place du Prieuré, rue du Barrinol, rue du Barribas (les barris étaient les faubourgs extérieurs aux remparts), place de l'Hôpital, place du Terrail (du terre-plein)...
Une des dernières pelharotes de Lescure fut Madame Antonia Valverde. Jeune veuve à 40 ans durant la seconde Guerre Mondiale, elle dut élever seule ses 4 enfants qu'elle avait eu avec José, son regretté époux.
Très courageuse, elle continua leur métier de Pelharot et jusqu'à ses 75 ans, elle parcourait toute la journée de nombreux kilomètres tout en tirant sa lourde charrette. Qui ne l'a pas entendu à Lescure ou même à Arthès où elle allait toujours à pied crier à tue-tête "peau de lapin ! peau de Lapin !" avant de souffler dans sa corne.
Des enfants sortaient alors de leur maison pour venir échanger leurs peaux de lapins contre quelques piécettes, sous qu'ils allaient aussitôt dépenser en bonbons à l'épicerie Granier dont nous reparlerons plus tard. Un dur et laborieux travail l'attendait ensuite.
Il lui fallait transformer toutes les peilhes, ces vieux vêtements, en chiffons. Pour cela, elle devait ôter tous les boutons, laver les guenilles et les découper. Ces chiffons partaient ensuite vers un moulin à papier qui récupérait ensuite les fibres végétales qu'ils contenaient.
Les peaux de lapins devaient être tendues pour sécher. Ses petits enfants se souviennent encore aller couper dans son jardin qui se trouvait en haut de la Côte de l'âne, des branches flexibles pour en faire des arceaux de bois sur lesquels les peaux étaient tendues. Trophées effrayants et très odorants pour ces enfants !
Ces mêmes enfants qui ont bien grandi depuis mais qui gardent en mémoire cette grand-mère généreuse qui donnait les plus beaux vêtements qu'on lui remettait aux enfants les plus pauvres, qui permettait à ses petits-enfants d'aller jouer dans les chiffons, 'lieu idéal pour les cachettes et un trésor pour les habits de poupées ou pour se déguiser" se souvient avec beaucoup d'émotion Cathie. D'autant plus émue que sa maman, la fille d'Antonia vient de rejoindre sa mère et José son père qui ont très certainement dû l'accueillir les bras ouverts tant la famille était aimante.
Antonia Valverde dernière peilharote de Lescure et sa famille devant sa maison rue de la Gasquie , sa machine à coudre et ses outils pour découper les peilhes.
Bon de commande de chiffons des Forges du Saut du Tarn. Regardez le poids commandé !!! C'est incroyable
Quelques pas plus loin, Monsieur Pailhous nous montre une belle et grande maison qui lui tient à cœur.
Il s'agit de l'ancienne épicerie de ses grands-parents, la première épicerie du village, l'épicerie Pailhous.
De cette époque, la maison magnifiquement restaurée ne conserve rien mais, les photos de famille de Pierre Pailhous conserve la mémoire de ce passé prestigieux à mes yeux.
C'est fabuleux de pouvoir se figurer ce que fut cette maison et le passé familial qui a été important pour Lescure et ses habitants.
Pierre se souvient très bien et avec fierté de ses grand-parents et de leur épicerie.
Il a eu en plus l'extrême gentillesse de me confier ses quelques photos personnelles d'époque.
Je suis très ému en les regardant.
J'essaie d'imaginer leur vie, leur quotidien, qui ils étaient...
Plus tard, c'est sa tante qui reprendra l'affaire familiale changeant ainsi le nom de l'échoppe qui deviendra l'Epicerie Granier.
La voici en photo devant la devanture de leur boutique.
Madame Granier, la tante, se trouve tout à gauche sur la photo à côté de sa sœur qui tient par la main son fils, Pierre Pailhous, son époux, Monsieur Granier se trouvant à gauche avec un de leurs enfants dans les bras.
J'adore ces pans de l'Histoire d'une ville qui se mêlent à la petite histoire d'une famille et dont on peut en contempler quelques clichés pour nous permettre de nous transporter quelques instants à cette époque.
Pour notre dernière halte avec lui, Monsieur Pailhous nous arrête à un carrefour, celui de la place du Terrail et de la rue de la Barrière (encore un nom évocateur).
A l'angle, une petite maison insignifiante aujourd'hui, mais elle est le vestige de l'autre porte fortifiée de la ville, c'est la Tour Louise.
Rachetée il y a plus d'un siècle par les Mines d'Albi, qui la transforma en maison d'habitation, elle n'a rien conservé de son passé médiéval et défensif.
Toutefois, un projet municipal pourrait la restaurer, lui rendre plus ou moins son aspect primitif et en faire un lieu culturel qui s'ajouterait au patrimoine bâtît historique de la ville.
Le temps passe, il fait chaud et à juste raison, Monsieur Pailhous fatigue un peu de ce tournage qui prend un peu de temps. Il nous accompagne toutefois dans l'église paroissiale de Lescure toute à côté où nous attend Madame Combettes, l'une des bénévoles responsables du lieu de culte.
Je suis entré à titre personnel il y a quelques mois dans cette église avec une immense tristesse, pour accompagner une de mes collègues de travail dans sa dernière demeure. Je pense très fort à elle en franchissant de nouveau le parvis, les deux portes d'entrée et les quelques marches qui me conduisent dans la nef.
Un profond signe de croix, une rapide mais ardente prière pour elle dans mon cœur, le temps est aujourd'hui à la joie de la découverte et me voici souriant devant la bénévole un peu stressée, la pauvre par la caméra.
Nous voici dans l'église Saint Pierre.
De taille moyenne, cette jolie église est marquée par les traces de son passé: vestiges d'ouvertures condamnées, de placards, de passage vers l'ancien château...
Cette ancienne chapelle du château aujourd'hui disparu, fut reconstruite une première fois au 13ème siècle après avoir été rasée en 1218 durant la Croisade contre les Albigeois.
Ce qui est fou, c'est qu'en l'an 1000, le château et cette église qui lui servait de chapelle appartenaient au roi Robert II dit le Pieux qui les légua à son ancien précepteur, le moine bénédictin Gerbert. Ce natif d'Aurillac est devenu entre-temps et à 53 ans, le Pape Sylvestre II.
Ainsi du tout début du 11ème siècle jusqu'à la Révolution Française, le château et l'église Saint Pierre faisaient partie des fiefs pontificaux !
En 1600, le seigneur de Lescure Louis 1er qui vient de perdre son épouse, fait don de la chapelle aux habitants afin qu'elle devienne église paroissiale. Il se réserve toutefois la chapelle de la Vierge. Dans celle-ci, on y voit la pierre tombale classée Monument Historique d'Anne de Caylus morte en 1698.
Dans le chœur, tout le mur du chevet est recouvert d'une immense fresque d'un grand maitre dont j'apprécie beaucoup les œuvres, Nicolaï Greschny.
Sur 50m2, le peintre estonien a écrit en 1957 la fresque de la Divine Liturgie ainsi que la fresque Marie Fontaine de grâces dans la chapelle du baptistère.
Sur ces murs et selon ses habitudes, il n'a pas hésité à y représenter des habitants du village et notamment la famille de l'Abbé Paul Ségur, curé mémorable de Lescure qui dès 1956 avait entrepris la restauration et la modernisation de l'église.
C'est une autre église de Lescure qui m'attend maintenant, la sublime église romane Saint Michel.
Je l'avais vu, il y plus de vingt ans.
Alain Albinet, bénévole de l'Association Culture Lescure Animation Passion, m'accueille lui aussi avec beaucoup de gentillesse.
Cette église aujourd'hui désacralisée, est l'un des joyaux de l'Art Roman du Tarn.
Rescapée elle aussi des Guerres de Religions, du projet de sa destruction en 1782 (décidément) et de la Révolution Française, Saint Michel mérite qu'on s'y attarde, qu'on y admire ses chapiteaux historiés sculptés, son chevet et surtout, son remarquable portail.
Edifiée comme église du prieuré créé au milieu du 11ème siècle par les moines bénédictins de l'Abbaye Saint Michel de Gaillac, très certainement à la place d'une chapelle cimétériale qui elle-même avait été bâtie sur l'emplacement d'une nécropole païenne, Saint Michel de Lescure est un petit bijou.
Il ne reste rien des bâtiments conventuels hormis l'emplacement de portes condamnées dans l'église, mais certaines fouilles archéologiques révèlent les fondations de certains murs comme en témoigne le rapport d'Henri GRAULE en 1895*:
(...) En creusant dans le cimetière pour faire un caveau familial, on a trouvé à 1,50 m, des murailles de 0,90 m d’épaisseur, construites en pierres et briques. La direction de ces murs va du nord au midi, remonte vers l’est pour revenir vers le nord en partie ; elles auraient enclavé presqu’entièrement l’église. Cette disposition du prieuré monastique nous explique aujourd’hui parfaitement les deux portes latérales qui se voient encore fermées en maçonnerie, mais qui indiquent une communication naturelle entre l’église et le prieuré.(...)
Proposition d’organisation de l’espace construit du prieuré, au sud de l’église, en fonction des indices livrés dans l’ouvrage d’Henri Graule en 1895. En romain, disposition au rez-de-chaussée ; en italique, agencement du premier étage (plan Marc Durand) Source: https://capa-archeo.fr/saint-michel-de-lescure
A l'intérieur, outre les 35 sépultures qui s'y trouvent, les chapiteaux sculptés sont remarquables.
Alain Albinet me montre en exemple celui qui raconte le sacrifice d'Abraham.
Un peu naïf comme toutes les sculptures romanes le sujet est bien traité et surtout très compréhensible par tous car à l'époque, même les chapiteaux se devaient d'instruire moines et fidèles.
Ainsi en plus du sacrifice d'Abraham, sont sculptés entre-autres : Le prophète Daniel dans la fosse aux lions, les jumeaux Jacob et Esaü faisant la paix...
C'est magnifique !!!
il faudrait passer plusieurs heures à scruter toutes les scènes représentées sur ces chapiteaux...
quelques chapiteaux historiés de Saint Michel de Lescure
Mais le joyau des joyaux est à l'extérieur, le sublimissime portail.
On peut le rapprocher sans soucis de ceux de Saint Sernin de Toulouse ou de Moissac.
Qu'est-ce qu'il est beau !! C'est sans conteste, le plus beau portail roman du département !
Cerné par trois Chrismes, ce symbole chrétien primitif utilisé dès le 3ème siècle de notre ère, formé des lettres grecques I et X et X et P qui forment les initiales de Jésus-Christ en grec flanqué des lettres Alpha et Oméga, autres symboles chrétiens tirées des écrits d'Esaïe* et de l'Apocalypse**, le portail invite quand on en comprend le sens, à l'introspection sinon à l'admiration.
*Ésaïe 44:6
Ainsi parle l'Eternel, roi d'Israël et son rédempteur, L'Eternel des armées: Je suis le premier et je suis le dernier, Et hors moi il n'y a point de Dieu.
**Apocalypse 1:8
Je suis l'alpha et l'oméga, dit le Seigneur Dieu, celui qui est, qui était, et qui vient, le Tout-Puissant.
Sous la charpente de l'auvent, douze modillons sculptés avec des fantastiques têtes humaines ou animales alternés par onze disques solaires et onze rosaces horizontales.
Bizarre ce chiffre 11... d'ordinaire le chiffre est 12 non ?
Comme j'aime comprendre et apprendre, voici ce que ma recherche en 2 clics a fait apparaitre sur Wikipédia concernant le chiffre 11: "Le nombre 11 s'articule très souvent avec 12. Si 12 évoque toujours l'image d'une perfection céleste, il semble que cette perfection - par cette raison même - soit difficile à réaliser sur terre. Intervient alors le 11, comme " marque de contingence terrestre" sur la route de la perfection. Une unité temporaire, une recherche, un travail. (De façon analogue, le 6 des six jours de la Semaine s'articule au 7 de l'ensemble achevé avec le dimanche.)"
Trois voussures (arcs) finement sculptées arborent tantôt des billettes arrondies, des palmiers et... des têtes de chats !
C'est incroyable !
D'après ce que je sais, le chat dans l'art roman symbolise la mort mais aussi la clairvoyance car le chat peut voir les esprits de la nuit. Si d'après ce que j'ai lu cette chapelle de prieuré a été bâtie sur une nécropole et est depuis toujours cernée par un cimetière, cela me semble logique. Vous ne trouvez pas ?
A l'arrière, l'abside est elle aussi remarquable avec ses modillons superbement sculptés eux aussi
Petite facétie, avant de partir...
Durant notre tournage dans le transept de l'église, j'ai remarqué deux cordes qui pendaient.
Je n'ai pu me retenir de demander à pouvoir tirer dessus pour sonner les cloches !
J'en rêvais !
Nous ne l'avons fait qu'une ou deux fois car j'avais très peur d'ameuter les villageois qui n'auraient pas compris pourquoi les cloches tintaient...
Mais j'étais quand même tout heureux d'avoir pu le faire et tant pis si mon bidou dodu apparait à l'écran 😉 😂🤣
Juste pour rire ou pour sourire quelques instants...
Il y aurait tant et tant à dire sur cette sublime église romane...
Mais le temps passe et il est justement temps pour nous d'aller à la rencontre de maraîchers, activité agricole typique de Lescure.
Nous avons rendez-vous avec Marion de la Grange du Serayol.
Elle nous accueille au pied de son pigeonnier, avec son fils Ernest et Pascal de l'association Terres Citoyennes albigeoises.
Venus comme ils l'écrivent sur leur site web de différents horizons, Marion la française va rencontrer August son futur époux américain, sur les marchés lors de notre tournage, et après avoir tenu durant 5 ans une ferme écologique aux USA, ils poseront leurs valises et leurs savoir-faire respectifs dans les terres maraîchères de Lescure d'Albigeois.
Semailles en 2018, première saison de culture bio en 2019, ils cultivent uniquement des variétés anciennes de légumes parfois un peu oubliées.
Leur jardin à 500 mètres de leur maison est fabuleux !
En descendant dans leur jardin, pour y cueillir du romarin, on peut y trouver avec bonheur diverses plantes aromatiques, poivrons, piments, tomates, concombres, courgettes, panais, aubergines, courges et des haricots verts violets, très pratiques à cueillir grâce à leur couleur qui ne se fond pas avec le feuillage !!
Les fabuleux produits du jardin de Marion et August à Lescure
Ce qui historiquement et gastronomiquement m'intéresse, c'est le fameux oignon de Lescure.
J'en ai toujours entendu parler, mais je n'en ai jamais vu, ni jamais gouté!
Il est malheureusement en voie de disparition.
Grâce à ses contacts, Marion et August ont pu se procurer des graines chez une exploitante locale et en ont semé pour récolter le plus de semences possibles. Aussi grâce à eux, nous pourrons dès l'automne 2022 découvrir et déguster à nouveau cet oignon que Marion me décrit comme étant assez gros, de pelure jaune et au goût légèrement sucré, tout comme l'ail rose de Lautrec.
Il me tarde !! Dans une bonne salade verte... miam miam et remiam !
Pour vendre leurs produits directement aux consommateurs, August fait toute l'année le marché du Castelvieil à Albi tous les jeudis de 15h à 20h, on peut commander en ligne sur le site
https://app.cagette.net/lagrangeduserayol
et ils livrent à Valdériès où on peut venir retirer sa commande sur place à la boutique située au
138, chemin du Serayol Haut 81380 Lescure d'Albigeois qui est ouverte tous les vendredis de 16h à 19hDans leur jolie boutique, on y trouve plus que leurs produits, un collectif de producteurs locaux et bio y déposent leurs légumes, du pain, du fromage, de la viande, du miel, des plantes aromatiques fraîches ou séchées et plein de tisanes, des œufs
Les produits du collectifs de producteurs locaux dont les fameux haricots verts violets !
Pascal présent avec nous, n'est pas agriculteur mais il représente l'association Terres Citoyennes Albigeoises.
Cette Société Coopérative d'Intérêt Collectif (SCIC) a été créée pour développer et dynamiser l'agriculture locale et faciliter l'installation de paysannes et paysans en agriculture biologique sur la plaine maraîchère de Lescure.
Pour cela le collectif a déjà acquis 15,5 hectares qui seront réaffectés au maraichage et à des productions complémentaires diversifiées. Un pôle agricole permettant la mutualisation de bâtiments, d'installations et de matériel agricole a été réfléchi. Ils ont aussi pensé à recréer un maillage de haies...
Pour les soutenir, on peut entre-autre souscrire à des parts sociales et même devenir bénévole.
Vous trouverez toutes les explications sur leur site web
Je trouve ce projet tout simplement génial car il correspond complètement à nos besoins actuels. A cette nécessité de revenir aux produits locaux de saison et si possible bio ou issus de l'agriculture raisonnée. Parce que consommer local, a du sens, les produits ont (enfin) du (très bon) goût, et parce qu'on soutient ainsi l'emploi et l'économie locale.
J'ai adoré cette découverte de Lescure d'Albigeois. Il y a plein de choses à y voir, à y faire et c'est dommage que les visiteurs venant découvrir Albi ne fassent pas les 5 km qui les séparent de la place du Vigan pour venir explorer et admirer ces trésors secrets.
Mon gros coup de cœur va comme de bien entendu à l'église Saint Michel, mais j'ai été ému et très fier de croiser la route de belles personnes qui ont une histoire et surtout du cœur.
Alors merci Madame Claverie, Madame Combettes, Monsieur Pailhous, Marion, August (que je ne connais pas encore) Ernest, la relève, et Pascal.
Grâce à vous toutes et tous, mes yeux ont pétillé de mille feux face aux merveilles que vous m'avez montrées, face à votre gentillesse, face à ce partage que nous avons vécu durant cet après-midi de tournage, face à votre implication envers l'autre, notre patrimoine, notre terre, notre alimentation et notre futur.
Je suis fier et heureux grâce à vous et puissent ces modestes reportages vidéo et écrits vous soutenir et porter un peu vos actions par le partage qu'en feront les lecteurs autour d'eux et sur les réseaux sociaux et par leurs visites prochaines sur vos sites respectifs.
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Vidéo (caméra, drone) et photos (sauf mentions contraires) : Justin BONNET
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Lescure d'Albigeois - Commune du Grand Albigeois
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